Mort subite pendant le sexe : plus de femmes concernées qu’on ne le croit

Peut-on mourir d’extase pendant un rapport sexuel ? Oui, mais ça reste rarissime, d’après  une nouvelle étude. 

On a beau appeler l’orgasme la petite mort, dans certains cas très rares, le décès pendant un rapport sexuel n’est pas qu’une métaphore… 

Faire l’amour s’avère souvent excellent pour la santé, mais pour une poignée de personnes, ça peut être fatal. En général, l’ocytocine, l’hormone de l’amour qui se libère pendant une partie de jambes en l’air, réduit l’hypertension artérielle, favorise le sommeil et améliore le système immunitaire.  

Mais pour les moins chanceux.ses, ou celles et ceux qui souffrent de troubles cardiaques préexistants, la mort subite causée par un arrêt cardiaque peut les attendre au tournant. Un phénomène très rare, mais qui n’est pas qu’une affaire d’hommes aux cheveux grisonnants, d’après une récente étude menée en janvier 2022 par les chercheurs de l’Université de Londres. 

D’après les chercheurs, près de la moitié des cas impliquaient un problème cardiaque sous-jacent.

MOURIR PENDANT LE SEXE RESTE RARISSIME 

Quand on parle de mort subite pendant les rapports sexuels, on parle surtout de décès causés par l’effort physique et par la prise de drogues ou de médicaments comme le Viagra, par exemple. D’après les études menées jusqu’à présent, les cas de morts subites pendant ou peu après le sexe ne représentent que 0,6% et concernent en majorité les hommes de plus de 50 ans.  

Depuis, une nouvelle étude britannique est sortie début 2022 pour mettre à jour ces chiffres. Sur 7 000 cas de morts subites entre janvier 1994 et août 2020, seuls 17 étaient liés à l’activité sexuelle, soit 0.2%. C’est infime. « Nous pensons que ces résultats rassurent sur le fait que l’activité sexuelle est relativement sûre chez les patients souffrant de troubles cardiaques, en particulier chez les jeunes (moins de 50 ans) », expliquent les auteurs de l’étude. 

Les plus concernés ? Toujours les hommes, à 65%, mais cette fois-ci, ils sont beaucoup plus jeunes, puisque l’âge moyen est de 38 ans. D’après les chercheurs, près de la moitié des cas impliquaient un problème cardiaque sous-jacent. Mais dans 53% des cas, même quand le cœur était en bonne santé, un rythme cardiaque subitement anormal a déclenché la mort.  

LES FEMMES, PLUS CONCERNÉES QU’ON NE LE PENSE 

Le plus étonnant dans ces nouveaux chiffres, c’est surtout que les femmes semblent plus concernées que les anciennes études ne le laissaient penser. Elles représenteraient près d’un cas sur trois des morts subites pendant les rapports sexuels. Pas si étonnant que ça, quand on sait que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes dans le monde

Mais pas d’inquiétudes, ces études montrent surtout que le risque est très faible, et ce, même chez les personnes souffrant déjà d’anomalies cardiaques. D’ailleurs, si c’est votre cas, les professionnels conseillent de vous faire suivre régulièrement par un cardiologue et de lui poser des questions sur les risques liés aux rapports sexuels. On n’est jamais trop prudent.e. 

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