Vous avez déjà simulé pendant le sexe ? Vous n’êtes pas un cas isolé. Une nouvelle étude révèle que les femmes ont tendance à feindre des orgasmes pour flatter l’égo parfois fragile de leur partenaire masculin.
Au lit, dans les rapports hétérosexuels, les hommes comme les femmes peuvent ressentir une énorme pression à être performant.es. Non seulement on devrait jouir à gorge déployée comme dans les films porno, mais en plus, on est supposé faire décoller son ou sa partenaire à tous les coups.
Une injonction qui mène certaines femmes à flatter l’égo de leur compagnon de galipettes en mentant sur leurs prestations sexuelles ou encore en simulant un orgasme. Une nouvelle étude, publiée dans le « Social Psychological and Personality Science », regroupe plusieurs sondages qui mettent le doigt sur les raisons de cette triste comédie qui se joue sous la couette.
UNE QUESTION D’ÉGO ET DE VIRILITÉ FRAGILE
D’après une étude sur le « fossé orgasmique » entre hommes et femmes menée par l’Ifop pour le site « Online Seduction », deux tiers des Françaises avouent avoir déjà « feint d’atteindre l’orgasme dans leur vie, soit une proportion qui a quasiment doublé en vingt ans ».
Récemment, des chercheurs américains se sont penchés sur les raisons de cette mascarade. Leur conclusion, basée sur trois sondages différents : les femmes ayant des relations sexuelles avec des hommes auraient tendance à modifier leur comportement sexuel pour « protéger la virilité perçue de leur partenaire ».
La première enquête menée sur 283 femmes constate que plus elles percevaient la virilité de leur partenaire comme fragile, plus elles étaient anxieuses, communiquaient peu et étaient moins satisfaites sexuellement. Le deuxième sondage conduit sur 196 femmes a quant à lui révélé que lorsqu’elles imaginaient un partenaire masculin à la virilité fragile, elles étaient moins honnêtes au lit.
Dans la troisième étude, pour laquelle les chercheurs ont interrogé 157 femmes, on découvre que celles qui gagnaient plus d’argent que leur conjoint « étaient deux fois plus susceptibles que les autres de simuler des orgasmes ».
Jessica Jordan, l’autrice principale de la recherche explique : « Les femmes donnent la priorité à ce qu’elles pensent être nécessaire à leur partenaire plutôt qu’à leurs propres besoins et satisfaction sexuels. » Une pratique qui se joue à leurs dépens : de peur d’émasculer leur conjoint et en feignant l’extase alors qu’elles ne ressentent peu ou pas de plaisir, les femmes se retrouvent fatalement moins épanouies sexuellement.